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La dépression, ou le besoin d'être soi

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Les bénéfices de la dépression
     La dépression offre l’avantage de favoriser l’émergence d’un état douloureux. Loin de faire preuve de cynisme en soutenant une telle affirmation, il faut reconnaître la nécessité de sa présence à toute amorce de changement, que la personne ait mal à l’âme ou au corps. Sans un malaise insupportable ou, à son extrême, sans souffrance, en aucun temps est-elle contrainte à changer, c’est-à-dire à prendre consciente de ce qui ne va pas puis à s’engager dans une recherche des facteurs causals en jeu et des solutions requises.

     C’est pourquoi la faillite puis l’effondrement de sa propre individualité s’accompagnent d’un contact aigu et le plus souvent brutal avec tout le domaine réprimé de la vie affective. Tout se passe donc comme si le dépressif devenait confronté à l’obligation maintenant incontournable de muer par l’intermédiaire d’une réaction en chaîne. La rupture douloureuse avec un passé dorénavant impossible déclenche un processus d’interrogation conduisant à la lente émergence de la conscience de soi, qui, dans sa fonction de mise à distance de sa propre personne, déverrouille ensuite la porte d’accès au pouvoir de la transformation personnelle.

     En identifiant plus à fond la séquence complète de cette dernière, on obtient ce continuum : pouvoir et liberté d’être à la naissance – négation progressive de soi – préparation du scénario dépressif – apparition de la faillite de la négation de soi (la dépression) et de la souffrance – interrogation sur soi – naissance de la conscience de soi – accession au pouvoir d’agir sur soi – amorce du processus de la transformation personnelle. C’est la raison pour laquelle la dépression ne correspond pas à une maladie, mais bien à un état charnière se situant à mi-chemin entre la faillite de la négation de soi, d’une part, et d’autre part le premier pas vers le recouvrement de la santé affective.
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© Gilbert Richer. Tous droits réservés 2004 - 2012
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