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CRITIQUES DU LIVRE

« Par le bout du nez »
Guide pour les parents
Par Céline Tremblay, Revue Vie et santé
mars 2006


"L'enfant naît roi et ce sont les conditions éducatives qui déterminent la poursuite de son règne ou son extinction." affirme l'auteur, psychologue de renom au Québec. Dans ce livre, il démystifie la psychologie de l'enfant-roi, impulsif, égocentrique, peu autonome et plutôt asocial. Il présente les grandes lignes d'une éducation réussie et examine les facteurs affectifs qui incitent les parents à se soumettre un peu trop à leurs petits rois. Un must à la fois pour les parents et les intervenants sociaux.



« Par le bout du nez »
La psychologie de l'enfant roi et le développement de la compétence parentale.
Par Mme Uparathi, publié sur Planète Québec
Mercredi le 04 janvier, 2006


L’objet essentiel du livre est d’expliquer la psychologie de fonctionnement de l’enfant roi, les différentes plateformes éducatives favorisant le développement de ce type d’enfant, ainsi que les solutions permettant de l’éviter.

L’auteur consacre le premier chapitre au développement normal de l’enfant. Le second, aux caractéristiques psychologiques de l’enfant roi. Le chapitre 3 permet aux parents d’identifier plusieurs aspects de leur propre psychologie pouvant jouer un rôle déterminant dans l’avènement de l’enfant roi. Le dernier chapitre offre une réflexion sur l’importance cruciale de l’encadrement. Le tout s’émaille de nombreuses situations vécues.

Chaque phase du développement du moi présentée se termine par un résumé très pratique. Les données sont claires, précises, concises.

Ce qu’il y a de fascinant ici, c’est de bien saisir que chaque étape du développement humain est nécessaire et potentiellement positive, aussi difficile puisse-t-elle sembler de prime abord. Évidemment, reste à la bien canaliser; c’est là tout le défi de l’éducation – en même temps que ses limites!

Le premier chapitre nous offre un fascinant condensé de vie, de la naissance à la mort. Il est donc à même d’intéresser non seulement les éducateurs, mais tout être humain, à quelque étape de son développement qu’il se trouve.

C’est entre deux et quatre ans que se situe l’étape cruciale de l’apprentissage de « la maîtrise de l’énergie vitale que recèle l’agressivité ainsi que la socialisation, le premier étant garant du second. » (p. 71)

Ce chapitre, qui décrit les caractéristiques psychologiques de l’enfant roi, donne vraiment envie d’éviter à tout prix d’en arriver là! Malheureusement, il semble « que ce phénomène social […] ne cesse de s’accentuer. » (p. 91) L’auteur essaie d’en comprendre les causes au chapitre suivant, en examinant d’abord les facteurs sociohistoriques.

L’après-guerre et sa débauche de production et de consommation provoquent bien des ratées de communication : au lieu de se parler, on regarde la télévision ou on joue à des jeux vidéo. M. Richer accuse entre autres le système éducatif d’apporter sa contribution nocive par diverses mesures qui semblent sanctionner la paresse des enfants « au lieu d’induire l’obligation de la discipline et de l’effort, tel que le réclame une mission éducative responsable » (p. 100).

Puis viennent les facteurs affectifs, dont deux principaux : « la compensation affective […] et la faiblesse de l’affirmation de soi » (p. 104). Le mal indique le remède : « jamais les parents ne doivent agir en fonction exclusive de leur vécu personnel et jamais non plus le besoin d’être aimé par ses enfants ne doit constituer un critère éducatif, sous peine de contourner les exigences d’une éducation réussie. » (p. 110)

Les plateformes éducatives sont dangereusement rétrécies par la nécessité de concilier travail et famille. Elles sont également affectées par la maternité tardive ou adolescente, la famille recomposée ou monoparentale. Le chapitre se termine sur une note positive : tous les enfants rois ne sont pas irrémédiablement irrécupérables.

Le succès de l’éducation, qui vise essentiellement « la mise en place de conditions aptes à permettre l’éclosion puis l’épanouissement du plein potentiel en devenir de l’enfant, repose sur deux grands axes, l’encadrement et l’accompagnement, dont l’auteur établit les règles au dernier chapitre. « L’efficacité de la discipline repose sur deux facteurs : la constance et la régulation. » (p. 183) C’est la culpabilité parentale qui bloque l’accès à la gestion adéquate des pulsions agressives; c’est peut-être là le prix de la responsabilité… et de l’amour!

Dernières recommandations de l’auteur : faire confiance à notre jugement; ne pas abandonner nos décisions éducatives à d’autres; et surtout, ne pas oublier que pour détestable qu’il soit, l’enfant roi demeure un être humain… « un bateau à la dérive, privé de tout gouvernail et guidé par le flot permanent de ses désirs et caprices. » (p. 218)

© Gilbert Richer. Tous droits réservés 2004 - 2012
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