La dépression, ou le besoin d'être soi
Ignorer ce qui est survenu dans notre enfance,
c’est choisir de demeurer un enfant
Auteur inconnu
c’est choisir de demeurer un enfant
Auteur inconnu
Les avantages et bienfaits thérapeutiques de la dépression
Introduction
Les trois articles précédents sur le besoin d’être soi que traduit l’émergence de la dépression ont permis de cerner cette affection sous un autre angle que celui d’une maladie. Nous avons vu en effet que l’analyse en profondeur de sa dynamique suggère qu’elle correspond plutôt à la faillite d’une perturbation structurée autour de peurs acquises durant le développement et du rôle majeur de ces dernières sur l’orientation pathologique de la conduite, soit la négation de soi.
Assurément utile comme processus d’adaptation durant l’enfance en présence de conditions difficiles, celle-ci aboutit toutefois, à un moment donné de la vie adulte, à une impasse. Dorénavant impossible, elle cède sous la pression des pulsions vitales, retenues prisonnières depuis parfois des décennies, pour conduire la personne à une confrontation avec elle-même, c’est-à-dire à une obligation désormais essentielle de reconsidérer toute la gestion de son existence à ce jour. Cette entreprise s’accompagne non seulement d’une douleur, mais également d’une angoisse intense devant un horizon meublé essentiellement de vide et d’inconnu.
Globalement, la dépression traduit l’impossibilité de poursuivre une façon d’être et de se comporter axée autour d’une conduite développée dans l’enfance puis maintenue ultérieurement. Cette quatrième et dernière réflexion sur ce thème vise précisément à confirmer les bienfaits de cette affection par un survol de quelques aspects de sa contribution au processus de transformation personnelle. Comme vous serez en mesure de le constater, les changements générés possèdent une action de purification sur l’affectivité et d’affranchissement des perturbations qui étranglaient jusque-là l’épanouissement. Vous observerez en fait la manifestation de cette vérité élémentaire de la vie : on doit pouvoir être mal pour savoir qu’on ne va pas bien.