Je vous souhaite la bienvenue sur le site Pouvoir et conscience, un site qui s’adresse tant aux initiés, désireux de se doter d’une grille d’analyse différente et davantage efficace dans leur travail d’intervention clinique, qu’aux personnes intéressées à l’approfondissement de leurs connaissances ou à celles qui sont tout simplement à la recherche de réponses pertinentes à leur questionnement personnel. Il vous permettra, au fur et à mesure de son élaboration, de saisir les dimensions de la psychologie de l’identité, avec ses notions de pouvoirs d’être et d’agir sur soi, de même que celles de la dépendance affective, avec ses notions de négation de soi et de pouvoir sur soi attribué à autrui.

           Avec celui de l’affectivité, pouvoir et conscience sont les concepts qui fournissent non seulement les principaux outils de compréhension de la psychologie de l’identité et ceux de la résolution des multiples difficultés des personnes en besoin d’aide, mais ils définissent également les ultimes déterminants de deux positions de vie : agir ou subir. Examinons les quelques données suivantes à l’appui de ces affirmations.

           L’analyse du développement permet de noter en tout premier lieu l’impuissance de l’enfant sur la gestion autonome de sa vie, ce qui le contraint à expérimenter le pouvoir dont disposent les parents sur sa personne. Indépendamment de la qualité et des conséquences de la gestion de ce pouvoir parental, tous les êtres humains traversent ensuite la puberté et l’adolescence au terme de l’enfance, deux périodes caractérisées notamment par l’amorce du détachement de ce pouvoir parental et par l’accession graduelle à la conscience de soi ainsi qu’au pouvoir d’agir sur soi, ce pouvoir qui permet maintenant de présider seul à sa propre destinée. Il existe ainsi un lien intrinsèque entre le pouvoir de modification de sa propre conduite auquel accède l’être humain ainsi que le degré de conscience et de gestion de ce même pouvoir dont il est maintenant capable au seuil de la vie adulte.

           Si certaines personnes suivent initialement ce sentier du développement de l’identité et de l’accession à la sérénité, d’autres, gérées par le besoin infantile d’être aimées et reconnues, dominées par leurs peurs du rejet, du jugement et du ridicule, continuent de demeurer sous l’emprise d’un pouvoir autre que le leur. En agissant de la sorte, elles en viennent à autoriser puis à subir l’action d’autrui sur leur personne.

           Pour ces personnes en difficultés, le retour au processus normal de l’acquisition de leur identité devient possible grâce au malaise engendré par leur perturbation affective, malaise qui les pousse effectivement à une interrogation sur elles-mêmes dans le but de trouver tout d’abord les explications à sa présence. On observe que ce processus d’interrogation engendre par la suite l’émergence de prises de conscience à propos d’elles-mêmes, puis finalement l’apparition de solutions et de décisions de changement, dont l’objectif ultime devient la disparition de ce même malaise et sa substitution par une sensation de bien-être et de cohérence dans le jugement autonome porté sur soi.

           L’ensemble de ces observations autorise donc les deux conclusions suivantes : il existe des liens indissociables entre la gestion du pouvoir sur soi, la conscience de soi et l’affectivité, d’une part, et d’autre part la perturbation affective ne correspondrait pas à une maladie mais plutôt à une occasion d’éveil de sa propre conscience et l’accession, tardive, au pouvoir d’agir sur soi par l’élimination des toxines affectives qui entravaient jusque là le processus normal d’acquisition de sa propre identité et de l’atteinte de la sérénité.

           La rubrique intitulée Articles assume la principale responsabilité de cette démonstration des relations ou perturbations psychodynamiques entre les concepts du pouvoir, la conscience et l’affectivité dans la compréhension de la psychologie de l’identité et de la dépendance. Les contenus de cette rubrique permettent également de saisir plus à fond l’importance ainsi que la logique d’une utilisation de la perturbation affective comme une occasion de naissance de la conscience de soi et de l’accession au pouvoir de se modifier soi-même. Il importe de souligner ici que l’analyse de tous ces concepts est réalisée sous l’angle d’une nouvelle approche théorique retenant la notion des peurs acquises durant le développement, leurs conséquences toxiques sur l’apparition graduelle de la négation de soi et sur les relations entre la faillite de cette dernière et l’émergence la perturbation affective dans le champ de la conscience.

           La rubrique intitulée Alcoolisme et toxicomanie offre quant à elle des articles sur les notions d’abstinence, de sobriété et de sérénité, en fonction de l’évolution de l’alcoolique et du toxicomane vers l’identité et une gestion davantage efficace de leur vie affective. Il y est aussi question de l’apport de la psychologie et de la spiritualité dans une meilleure compréhension des douze étapes de ce mouvement, particulièrement de la structure et de l’importance de la dixième étape dans la croissance des attitudes et de la conscience, et des dangers inhérents à la pratique de la douzième. Cette rubrique présente également quelques articles de fond sur les dangers patents de la médication des masses par la médecine et la psychiatrie, ainsi que sur ses conséquences sur la stérilisation de la conscience et sur le prolongement conséquent de la perturbation affective à l’origine même des difficultés éprouvées par les individus.

           La rubrique Compétence parentale, thème auquel j’accorde une attention particulière depuis quelques années en fonction du marasme éducatif hautement responsable des perturbations de plus en plus sérieuses observées chez les enfants, présentera plusieurs articles sur les deux rôles et sur les principales responsabilités dévolues aux parents, de même que sur les conséquences des principales attitudes toxiques qu’il m’a été donné d’observer chez ces derniers en trente ans de métier. Le visiteur trouvera d’ailleurs sous cette dernière rubrique les différentes coordonnées du projet pilote en marche pour l’automne 2004 en France, dans un but de validation de la structure et du contenu d’un Centre de développement de la compétence parentale.

           Finalement, par l’intermédiaire de la rubrique Réponses, je me ferai un plaisir de partager globalement mes réactions aux différents courriels reçus. Je souhaite que vos réactions soient nombreuses afin que puisse s’établir avec vous un échange des plus fructueux.

           Je vous souhaite donc une agréable visite.

Gilbert Richer Psychologue
Janvier 2004

Note : Je tiens à remercier M. Yves LOIGNON, de TRI Concept, pour sa collaboration plus que précieuse dans la réalisation des illustrations et de la texture de ce site.