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« Par le bout du nez » La psychologie de l'enfant roi et le développement de la compétence parentale.
(Maintenant disponible en librairie au Québec, en Suisse et en Belgique. Pour la France, disponible en librairie à partir d'avril 2006 chez ViaMedias)
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Écrit pour le public et dans un style des plus accessibles, « Par le bout du nez » est un livre qui porte sur les racines sociales et éducatives de l’enfant roi, de même que sur sa psychologie et les interventions requises par ses difficultés.
Il s’adresse en premier lieu aux parents désireux de vérifier puis de parfaire leur compétence parentale afin de prévenir la naissance d’un enfant roi ou d’intervenir dans l’arrêt de son développement. Il leur permet également de faire le point sur la contribution de leur propre fonctionnement personnel par la description des principales attitudes éducatives qui contribuent à en favoriser l’apparition. Comme il présente les caractéristiques de sa psychologie ainsi que des éléments de rééducation, « Par le bout du nez » s’adresse également aux enseignants et aux éducateurs à la recherche d’une meilleure compréhension du fonctionnement de ce type d’enfant et des outils d’intervention requis.
Table des matières
Introduction
Chapitre 1 : Les stades de développement du moi
L’autisme (de la naissance à environ 6 mois)
La symbiose (de 6 mois à 2 ans)
L’impulsivité (de 2 ans à environ 4 ans)
L’autoprotection (de 4 ans à 5-6 ans)
Le conformisme (stade de transition : 5 ans à la puberté, 10-12 ans)
Le conformisme—conscient (stade de transition : puberté, 12 à 15 ans)
La conscience (adolescence)
L’individualisme (stade de transition : jeune adulte, 22 ans à 30 ans)
Conclusion
Chapitre 2 : La psychologie de l’enfant roi
L’enfant roi anxieux
L’enfant roi dominateur et ses caractéristiques
L’impulsivité au service du plaisir et du pouvoir
Morale de nature psychopathe
Rigidité de la personnalité
Égocentrisme, narcissisme, manipulation et exploitation des relations interpersonnelles
Déficience de la conscience de soi et absence d’empathie
Déficience de l’intimité et de la compétence parentale
L’alcoolisme et la toxicomanie
La délinquance de sa pensée
Conclusion
Chapitre 3 : Les plateformes éducatives de l’enfant roi
Facteurs socio-historiques
Les facteurs affectifs
La compensation affective
La gestion perturbée de l’agressivité
Les plateformes éducatives
Conciliation travail et famille
La dénatalité et l’enfant unique
La maternité tardive
La maternité adolescente
Le conjoint substitut
La famille recomposée et monoparentale
La surprotection
Conclusion
Chapitre 4 : La psychologie de l’encadrement
Les pouvoirs d’être et d’agir
L’agressivité et les niveaux de pouvoir
Pouvoir d’être
Pouvoir d'expression de soi
Pouvoir d’affirmation de soi
Pouvoir de revendication
Pouvoir d’agression
Pouvoir de violence
Les 14 règles éducatives d’un encadrement équilibré
L’encadrement et le problème de l’enfant roi
Conclusion
Gilbert Richer Psychologue
Octobre 2005
Agir ou subir : la peur d’être soi
(en cours de rédaction)
Petit, l’on subit par impuissance.
Adulte, ce que l’on subit correspond
à ce que l’on autorise.
Qui n’a pas déjà entendu et utilisé l’expression suivante : "On récolte ce que l’on sème!"? Exprimée différemment, et peut-être plus clairement, elle signifie fondamentalement que la vie est et sera toujours le résultat des décisions prises à propos de soi-même, que ces décisions soient conscientes ou non.
Cependant, nous disposons tous de la capacité de modifier ultérieurement celles qui parmi ces décisions demeurent toxiques pour nous interdire l’accession à l’identité puis à la sérénité et nous maintenir emmurés dans la crainte d’être soi. Écrit pour le public, Agir ou subir est un livre sur la liberté : agir, par l’exercice du pouvoir d’être soi et d’agir sur soi au travers l’accession à sa propre identité, ou subir, par l’emprise de la peur d’être soi et l’attribution conséquente du pouvoir d’agir sur soi à autrui au travers le développement de la dépendance affective. Compte tenu qu’il présente les grandes lignes du développement de l’identité et des principales origines de la perturbation affective, Agir ou subir est également un livre qui saura inspirer les parents dans le désir d’une amélioration de leur compétence éducative.
La majorité des auteurs s’entendent sur un point : l’accession à l’identité est le but du développement et son processus d’acquisition définit la tâche principale de l’adolescence. Son atteinte est toutefois conditionnelle à l’exercice puis à la maîtrise de ces deux types de pouvoirs dont il est question ici, les pouvoir d’être soi et d’agir sur soi, de présider éventuellement seul à sa propre destinée. On observe en effet que les personnes sereines et détentrices de leur identité affichent une pleine maîtrise de leur conduite, guidées par l’intégrité de l’image et de l’estime qu’elles désirent préserver d’elles-mêmes. Habitées par la conscience aiguë de soi et une confiance en soi inébranlable, libres de toute peur de réactions d’autrui devant l’expression et l’affirmation de soi, elles agissent en accordant la priorité absolue à leur propre jugement.
À l’opposé, l’examen des personnes en difficultés indique la présence de la peur d’être soi ainsi qu’une déficience marquée et parfois pathologique de leur pouvoir de se déterminer elles-mêmes. Subissant la vie, parfois pétries de culpabilité, d’anxiété et d’angoisse, elles ne possèdent que peu ou pas d’emprise sur leur conduite. Elles accordent pleine priorité au jugement d’autrui pour mouler leurs décisions à partir de la crainte qu’elles nourrissent de la réaction affective des autres. L’examen de leur développement indique le plus souvent des conditions éducatives qui les ont effectivement conduites à la répression de leur pouvoir initial d’être ainsi qu’à une interdiction d’accession au pouvoir d’agir sur elles-mêmes. Victimes d’un abus de pouvoir de la part de l’autorité parentale ou de ce qui en tenait lieu, elles continuent de maintenir des décisions prises dans l’enfance et de subir la tyrannie de la peur.
Ces dernières observations liées aux personnes en difficultés soulignent une grande évidence : si le pouvoir et la liberté d’être définissent une des conditions initiales de notre venue au monde dans une parfaite dépendance, le pouvoir d’agir quant à lui est acquis au fur et à mesure de l’autonomie de la pensée et de la conduite, de l’enfance à l’adolescence. Ainsi, le maintien puis le raffinement du pouvoir d’être, d’une part, et d’autre part l’accession au pouvoir d’agir sur soi et à sa maîtrise lors du passage à l’adolescence avec son travail d’accession à l’identité dépendent en tout premier lieu des conditions éducatives qui auront imprégné la croissance et facilité le succès du développement de ces deux processus … ou de leur échec.
Les différentes parties du livre sont agencées dans le respect de cette logique. Elles permettent en premier lieu une lecture pas à pas du développement sain et "normal" du pouvoir d’être et de l’acquisition du pouvoir d’agir sur soi propre à l’identité. En second lieu, elles détaillent les origines ainsi que les différentes manifestations de leur perturbation dans la dépendance affective pour finalement énoncer les principes et détailler les étapes de leur récupération au travers le cheminement personnel. L’organisation séquentielle du contenu devient donc le suivant : le pouvoir libre, présent à la naissance, le pouvoir subi, sous l’action de la famille dysfonctionnelle, le pouvoir attribué, par l’accession à la dépendance affective, et finalement le pouvoir récupéré par le travail d’accession à son identité.
Chacun des chapitres, à l’exception du premier, contient un court exercice de réflexion introspective permettant à la fois l’assimilation du contenu théorique et la préparation graduelle du portrait de son fonctionnement personnel en fin de lecture. Au terme de ce portrait, le dernier chapitre offre la description de chacune des étapes permettant le travail du passage de la dépendance affective à l’identité.
Le premier chapitre présente donc les grands paramètres de tout point de départ dans la vie, en particulier l’importance et le rôle des forces vitales fournies par l’agressivité, de même que les lois universelles régissant les grandes étapes du développement, particulièrement celle du rôle déterminant de l’opposition entre le pouvoir d’être chez l’enfant et le pouvoir d’agir sur ce dernier dont sont détenteurs les parents. Cette première analyse permet de cerner la psychologie de l’acte éducatif et de ses deux rôles fondamentaux, la finalité de l’amour parental et son impact dans le développement de l’image et de l’estime de soi, et finalement les grandes étapes du développement vers l’accession à l’identité.
Le second traite du pouvoir subi dans la dynamique perturbée de toute famille dysfonctionnelle, avec ses notions de peurs acquises, au nombre de dix, et les psychologies du parent dysfonctionnel, du parent complice et du processus adaptatif par négation de soi chez l’enfant, préparatoire à la perturbation affective propre à la dépendance. Il permet de cerner avec précision les multiples conséquences de l’abus de pouvoir chez les parents, notamment la perturbation de l’image et de l’estime de soi, la perte du pouvoir d’être chez l’enfant, son impossibilité d’accession éventuelle au pouvoir d’agir sur soi et l’arrêt conséquent du développement de son affectivité.
Le travail de réflexion de ce second chapitre permet le traçage du portrait dynamique de sa famille d’origine, ainsi que des principales conséquences de sa dysfonction dans notre vie adulte. Il prépare le prochain travail portant sur l’identification des "toxines" affectives dont la présence continue d’interdire l’accession à l’identité et de maintenir une gestion de l’affectivité nourrie par la crainte d’être soi.
Le troisième chapitre présente en détails la psychologie de la dépendance affective, décrite comme une perturbation de la relation avec soi, de même que ses six caractéristiques psychodynamiques, ses deux grandes catégories en fonction de la gestion de l’agressivité et les multiples rôles derrière lesquels se camoufle notre véritable personnalité. Il offre également un tableau comparatif portant sur onze différences fondamentales entre la dépendance et l’identité. Ce chapitre comporte également quelques données sur la psychologie de l’intimité, compte tenu que ce domaine de relation demeure le plus affecté par la peur d’être soi.
Le second travail de réflexion permet ici de tracer le portrait complet de sa dépendance affective, la nature des peurs acquises qui président encore à la gestion de sa personnalité et finalement leurs manifestations comportementales dans les cinq domaines de relations suivants : l’intimité, l’amitié, la famille d’origine, le travail et la vie sociale. Le lecteur pourra identifier ici l’écart entre sa maturité chronologique, d’une part, et d’autre part, l’immaturité de la gestion de sa vie affective, le cas échéant bien sûr.
Le quatrième chapitre traite finalement du pouvoir récupéré, c’est-à-dire de la structure, des règles et des étapes permettant le passage de la dépendance affective à l’identité. Il présente donc toute la psychologie de l’identité avec ses relations entre l’affectivité d’une part, et d’autre part la conscience de soi, le recouvrement de son pouvoir et de sa liberté d’être, ainsi que l’accession au pouvoir d’agir sur soi et son éventuelle maîtrise. Au niveau des étapes du cheminement, ce chapitre souligne également les différents pièges à la rechute affective de même que les conséquences inévitables de tout cheminement personnel sur la modification des relations avec autrui. Cette dernière partie permet incidemment une compréhension limpide des relations fonctionnelles unissant les domaines de l’affectivité, la logique, le comportement et la conscience de soi.
Quant au dernier exercice que comporte ce chapitre, il permet la synthèse du portrait de son fonctionnement personnel ainsi que l’identification de la nature et des étapes des changements de comportements que réclament l’affrontement de ses peurs acquises et la purification de sa vie affective devant les exigences liées à l’accession à l’identité. Le lecteur sera amené notamment à saisir les raisons qui expliquent la présence de sensations négatives en présence d’une démarche initiale de qualité.
Gilbert Richer Psychologue
Mars 2004
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